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Porno "French Bukkake" : des avocats attaquent un déni de justice

Dernière mise à jour : 7 mai



L'affaire French Bukkake, qui a révélé l'horreur et la violence de l'exploitation sexuelle dans l'industrie du porno amateur, connaît un rebondissement inattendu. L’enquête de la gendarmerie de Paris avait permis la mise en cause de seize hommes pour des faits de viols en réunion et trafic d'êtres humains, liés aux activités du site internet lancé en 2000 par Pascal OP. Ce dernier est notamment poursuivi pour proxénétisme aggravé, traite d'êtres humains aggravée, viols et viols en bande organisée lors de séances de bukkake sur une cinquantaine de femmes vulnérables. Toutes les victimes témoignent de séquelles désastreuses tant physiques que psycho-traumatiques.


Cependant, le 6 février dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé le renvoi des mis en cause devant une cour criminelle départementale pour les violences sexuelles commises mais a rejeté les circonstances aggravantes d'actes de torture et de barbarie, de sexisme et de racisme.

Une  trentaine d'avocats des victimes dénoncent cette décision inacceptable évoquant une "relativisation extrême des violences" et un raisonnement juridique « infondé" et "erroné". La prétendue « volonté" des victimes (pourtant droguées ,alcoolisées, séquestrées ) de participer à un « tournage » dans le cadre d’un «travail dissimulé » méconnaît  les processus de contrainte et de manipulation qui les ont piégées. Les humiliations verbales à caractère sexiste et raciste subies par les femmes lors des tournages sont également niées par cette décision, au motif qu'elles seraient

« justifiées » par la recherche de l'excitation sexuelle des spectateurs.


Face à cet arrêt qualifié "d'idéologique" et "influencé par les croyances personnelles" des juges, et leur refus de voir l'évidence de l'exploitation sexuelle, des avocats ont formé un pourvoi en cassation. Ils veulent obtenir la reconnaissance des circonstances aggravantes, afin que le procès se tienne devant une cour d'assises pour une meilleure reconnaissance de la gravité des souffrances endurées par les victimes. La bataille judiciaire pour la justice et la reconnaissance de la vérité continue.


 
 
 

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