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Audience du 1er avril au tribunal correctionnel de Paris

Dernière mise à jour : 7 mai


Le 6 février dernier à la suite de leur intervention dans un appartement du 12ème arrondissement de Paris, les policiers ont découvert une adolescente de seize ans en présence de deux hommes. La jeune fille a révélé vivre un véritable cauchemar, séquestrée depuis un mois et contrainte de se prostituer. Elle a témoigné de violences répétées et du vol de son argent et de son téléphone par ses bourreaux.


Pris en flagrant délit de proxénétisme aggravé et de violences sur mineure, les deux individus ont été immédiatement interpellés. L'enquête a conduit à l'arrestation de deux autres hommes qui se sont présentés sur les lieux : le troisième individu s'est avéré être un proxénète impliqué, tandis que le quatrième était un client venu pour une prestation sexuelle. 


Les investigations ont retracé l'horreur subie par la victime depuis sa rencontre, à la mi-janvier dans le quartier de Châtelet, avec les trois principaux mis en cause. Malgré son jeune âge, qu'ils ne pouvaient ignorer, ils l'avaient forcée à se prostituer quotidiennement dans des appartements loués à cet effet. Les rôles au sein du réseau étaient clairement définis : l'un gérait la logistique et les rendez-vous en ligne, un autre était également impliqué dans la logistique et a été identifié comme l'auteur des violences, tandis que le troisième "participait activement" au proxénétisme.

Le verdict du tribunal a lourdement sanctionné les trois proxénètes : l'auteur des violences a été condamné à trois ans d'emprisonnement, dont deux ans avec sursis probatoire, d'une obligation d'indemnisation, d'une amende et d'une interdiction de contact avec la victime et les co-auteurs. Un autre a écopé de dix-huit mois d'emprisonnement, dont neuf mois avec sursis probatoire, la partie ferme étant aménagée sous bracelet électronique.


Le troisième a été condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis probatoire renforcé. Au titre de la réparation, le tribunal a alloué à la victime la somme de 9 000 € pour les souffrances endurées.

Cette affaire souligne l'importance cruciale de l'action conjointe des forces de l'ordre et de la justice, ainsi que le rôle essentiel des associations comme l'EACP qui se constituent partie civile pour défendre les droits des victimes et lutter contre ces réseaux d'exploitation.


 
 
 

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